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 Comment résister à la violence quand on est jeune immigré, 
        quon vit à quatre dans un studio et que lentourage 
        est violent? Lexpérience de deux frères grecs pris 
        dans la spirale de la délinquance, interprétés par 
        dauthentiques « ghettokids » de Munich dans un film 
        vrai et touchant.  Maikis, dorigine greco-turque, a bientôt dix-huit ans et 
        vit avec sa mère et ses frères dans un studio de la banlieue 
        défavorisée de Munich. Il veut sen sortir avec laide 
        du travailleur social Xaver qui encadre « ses » jeunes à 
        coup de breakdance et de percussions. Mais le plus grand problème 
        de Maikis est de devoir protéger son petit frère, Christos, 
        qui sombre dans la prostitution et le trafic de drogue. Quand Maikis est 
        envoyé en prison pour un délit quil na pas commis, 
        Christos fait appel à Hanna, leur nouvelle prof. Celle-ci sait 
        parler grec, sintéresse au rap et semble digne de confiance... Vrai comme la vie
« Ghettokids » est le nom dune association à 
        Munich qui vient en aide aux jeunes issus dun milieu défavorisé 
        grâce au théâtre, à la danse et à la 
        musique. Christian Wagner a choisi de faire jouer, danser et chanter ces 
        jeunes de banlieue, après avoir passé une année avec 
        eux pour préparer le tournage. Cest leur propre vie d 
        »enfants du ghetto » quils mettent ici en scène, 
        avec leurs accents, leurs attitudes et leurs habitudes. Une vie faite 
        de breakdance, dimprovisations rap, de scènes de famille, 
        de confrontations avec la police, de zonages à la gare où 
        ils traînent, dorment, se font de largent et forment une sorte 
        de famille. Portant un regard à la fois émouvant et lucide 
        sur cet univers mal connu, Christian Wagner et Jürgen Jürges 
        (directeur de la photographie pour Si loin, si proche de Wim Wenders et 
        Tous les autres sappellent Ali, de R. W. Fassbinder) réalisent 
        un film juste et très touchant.
 Exergue« Jai jamais réfléchi. Jai tapé/frappé, 
        toujours. Parce que javais la colère. Parce que jsais 
        pas me comporter autrement. » Maikis
 « Jsais déjà assez bien parler, parler avec 
        les mots, gueuler, hurler, parfois aussi avec des arguments: cest 
        la faute à Xaver si jsais faire ça. » Maikis |  | 
   
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